ROAD TRIP
TROIS SEMAINES EN NOUVELLE ZELANDE

Fin du road trip au pays des Kiwis, un voyage qui gardera une saveur particulière puisqu’il s’agissait de notre voyage de noces. C’était également la première fois qu’on posait nos pieds dans l’hémisphère sud, la première fois qu’on partait aussi loin (18 000 km) et aussi longtemps (plus de trois semaines de congés), la première fois qu’on conduisait à gauche ou encore,la première fois qu’on avait affaire à une aussi grande diversité en terme de paysages sur un lapse de temps restreint.
Ce beau voyage est désormais terminé, il est donc temps de dresser le bilan, de revenir sur ce qu’on a aimé faire, sur ce qu’on aurait aimé savoir lors des préparatifs et tout ce qu’on gardera de ces jours passés au bout du monde.
Trois semaines laissent le temps de parcourir une grosse partie du pays et donc de découvrir une multitude d’endroits, afin de ne pas vous assommer avec un long récit, j’ai choisi de sectionner le séjour en plusieurs articles.
Pour commencer, j’ai souhaité écrire un article qui aborde plusieurs thèmes pratiques, principalement destiné à tous ceux qui envisageraient de partir en Nouvelle Zélande.
ITINERAIRE
Conscients que nous ne pouvions pas tout faire, nous avons dès le départ décidé de traverser le pays du nord au sud en sacrifiant Christchurch et ses environs. Nous avons atterri à Auckland un jeudi matin et avons terminé notre périple trois semaines plus tard à Queenstown, voici donc en détail les différentes étapes effectuées.
Northland
– Bay of Islands (2 nuits à Paihia) – 3h30/4h de route (250 km)
– Hamilton (1 nuit) – 5h de route (350 km)
– Coromandel (1 nuit à Whitianga) – 2h30 de route (180 km)
– Auckland (2 nuits) – 2h30 de route (190 km)
– Rotorua (2 nuits) – 3h de route (230 km)
– Napier – 3h de route (220 km)
– Taupo (2 nuits initialement prévues, réduites à une en raison de l’annulation du trek Togariro Alpine Crossing) – 2h de route (140 km)
– Wellington (1 nuit, pas prévue du coup) – 5h de route (370 km)
Southland
– Picton (1 nuit en raison de l’arrivée tardive du ferry) – 3h30 de ferry
– Abel Tasman (1 nuit à Motueka) – 2h30 de route (180 km)
– Westport (1 nuit) – 3h de route (230 km)
– Franz-Josef Glacier (1 nuit) – 3h30 de route (270 km)
– Wanaka (1 nuit) – 3h45 de route (280 km)
– Dunedin (2 nuits) – 3h30 de route (270 km)
– Te Anau (2 nuits) – 3h30 de route (290 km)
– Queenstown (2 nuits) – 2h de route (170 km)
La toute dernière nuit s’est faite à l’aéroport d’Auckland pour reprendre l’avion le lendemain matin.
ARGENT
La monnaie locale est donc le dollar néo-zélandais avec un cours autour de 1 EUR = 1,67 NZD (jusque là je ne vous apprends pas grand chose). Ce qui est intéressant à savoir en revanche c’est que la carte bancaire marche et est acceptée quasiment partout (même sur la plage pour régler une excursion bateau ou au night market pour acheter sa gaufre). Il n’est donc pas nécessaire de se trimballer avec sa liasse de billets, une carte Revolut (pour éviter les frais) sera parfaitement adaptée.
Attention toutefois, souvent les distributeurs et certains hôtels chargent quelques frais (de l’ordre de 2%) lorsque le paiement s’effectue par carte.
ACTIVITE
La Nouvelle Zélande regorge de choses à faire et à visiter entre activités de sport extrême, musées, visites de grottes, piscines thermales (et j’en passe), vous aurez de quoi vous occuper. D’une manière générale, on a trouvé que les prix des entrés étaient relativement élevés et qu’il fallait quand même prévoir un bon budget. A titre d’exemple, le ticket d’entrée au musée du Traité de Waitangi est de 50 NZD (environ 30 euros). Vous pouvez néanmoins trouver quelques affaires last minute sur GetYourGuide, par exemple nous avons pu faire le glacier Franz-Josef avec un guide pour moitié prix.
ALIMENTATION
Je ne vais pas vous le cacher, la Nouvelle Zélande n’est pas le paradis des fins gourmets. La cuisine traditionnelle kiwi ressemble à bien des égards aux recettes et habitudes alimentaires de la Grande-Bretagne. On trouve donc énormément de nourriture de pub (fish & chips, burger, meat pies, seafood chowder, frites de patate douce (Kumara)… ). Les Kiwis sont également de gros amateurs de viande et notamment d’agneau (la NZ étant le pays du mouton, on compte 8 moutons par habitant), mais pas de panique si vous êtes végétariens, en général une alternative est toujours proposée. Côté fruits de mer, vous ne pourrez pas passer à côté de leurs moules vertes qui sont absolument énormes (comme la taille de la paume d’une main). Côté fruits et légumes, si il y a bien un mot maori à retenir c’est celui de Kumara (une variété de patate douce) que vous retrouverez dans tous les menus (en général, sous forme de frites). Un autre mot à retenir : feijoas (une sorte de kiwi sans duvet). Je n’ai pas eu l’occasion d’en manger, en revanche j’ai testé le goût en buvant un kombucha parfum feijoas et ce que je peux dire c’est qu’on aurait dit un bonbon ananas-fraise. Moins exotique, la betterave et le choux-fleurs qui pour une raison que j’ignore apparaissent souvent dans les plats. En terme de dessert, j’avais souvent entendu parlé du pavlova, dans les faits, on est très loin d’en trouver dans tous les menus (après interrogation il semblerait que ça soit plus un dessert de fête). Et enfin côté, il vous faudra absolument tester le vin néo-zélandais, vous trouverez également un large choix de bières et de cidres. Pour les versions non alcoolisées, vous entendrez sûrement parler du L&P (Lemon & Paeroa, la boisson gazeuse du pays inventée à Paeroa en 1904, à l’origine à base de citron et d’eau minérale gazeuse réputée pour ses bienfaits. Désormais, L&P appartient au groupe Coca-Cola et clairement on dirait du sprite) et de la ginger beer (qui comme son nom ne l’indique pas n’est pas une bière mais bien une boisson gazeuse à base de gingembre).
Et la gastronomie dans tout ça? Rassurez vous, elle existe bel et bien! Nous avons eu l’occasion de tester quelques adresses primées, ici on ne parle pas d’étoile Michelin mais de Hat. Tout comme dans le guide Michelin la notation va de 1 à 3, mais le parallèle s’arrête clairement là en terme de standard (mais, cela dit, aussi en terme de prix). La cuisine est souvent moderne et créative, les Kiwis osent les mélanges de saveurs…un peu trop parfois.
INTERNET
Si vous souhaitez vous procurer une carte SIM, vous avez une boutique Vodafone dans l’aéroport qui en propose (10GB pour 59$, 5GB pour 49$ ou 1,5GB pour 29$). Vous trouverez également assez facilement des connexions wifi dans les cafés et restaurants. Attention le signal n’est pas toujours au max, en dehors des villes il y a pas mal de zones où il n’y a pas de réseau, quant à la wifi elle peut s’avérer être légèrement capricieuse sur l’île du sud.
LOGEMENT
Si en lisant « voyage de noces », vous m’avez imaginée en train de siroter un cosmopolitan au bord d’une piscine à débordement, vous allez vite déchanter. Oubliez donc les hôtels de luxe, au pays des Kiwis l’ambiance est plutôt aux campings, aux nuits dans un van et aux auberges de jeunesses…En somme le paradis des backpackers, ce que nous ne sommes absolument pas. Par conséquent, je ne pourrai pas vous en dire plus sur ce sujet, en revanche je vais pouvoir vous parler des motels et des Bed & Breakfast.
Tout d’abord les motels aussi appelés « motor lodges ». Vous en trouverez facilement, ils sont assez nombreux en NZ. Clairement, ils n’ont en général aucun charme mais sont spacieux et propre. Côté prix, il faut compter entre 80 et 140 euros. L’avantage de cette option, c’est que vous avez toujours un emplacement de parking gratuit avec la chambre (contrairement aux hôtels que nous avons pu faire dans certaines grandes villes où le parking est en supplément).
Si vous cherchez quelque chose d’un peu plus cosy, les Bed & Breakfast sont également très répandus. Il peut s’agir de quelques chambres chez l’habitant (souvent des retraités) ou d’espaces entiers dédiés aux voyageurs (les propriétaires ayant leur propre espace accolé au vôtre). Dans tous les cas, vous serez toujours très bien reçus et cocoonés par les propriétaires qui font preuve d’une très grande hospitalité (cette remarque s’applique d’ailleurs à l’ensemble des néo-zélandais). Côté prix, c’est nettement plus variable et propre à chacun, à titre d’indication nous avons eu des chambres allant de 120 euros à 300 euros la nuit.
Si vous tenez réellement à dormir dans des endroits exceptionnels, des lodges de luxe existent mais il faut compter 500 euros la nuit en pleine saison (en sachant que beaucoup imposent un séjour minimum de deux nuits) et si prendre assez tôt dans la réservation (toujours si vous êtes en pleine saison). Par conséquent, nous n’avons pas testé, et c’est sans regret car au terme de ce séjour, on constate que peu importe le prix mis dans la chambre, on a rarement eu des chambres à «effet wahou ». Je m’explique, le cadre était toujours spectaculaire dans les B&B plus onéreux, mais l’intérieur reste, d’une manière générale, assez éloigné de nos codes et par conséquent c’est rarement le coup de cœur en terme de déco (du moins à peine plus que dans un motel).
Ce qu’il faut en tout cas retenir, c’est que peu importe pour quelle option vous opterez, dans tous les cas, vous trouverez toujours des logements propres, souvent spacieux et des propriétaires très accueillants et bienveillants. Attendez-vous à chaque fois à trouver du thé, du café et du cacao mis à disposition dans la chambre…et toujours une bouteille de lait dans le frigo (la NZ étant le numéro un mondial du lait). Vous trouverez également souvent des baignoires à remous dans les salles de bain (le Kiwi a visiblement un petit penchant une pour la baignoire balnéo).
Dernier point, on avait lu qu’en période de haute saison, il valait mieux tout avoir booké à l’avance. N’ayant pas l’intention de faire un programme trop ficelé sur l’île du sud, nous nous sommes laissés 7 nuits libres et nous avons à chaque fois trouvé sans problème une chambre à la dernière minute (choix parfois limité surtout si on exclut l’option dortoir en auberge de jeunesse, mais promis, on n’a jamais eu à dormir dans la voiture!).
RESTAURANT
Dans chaque endroit que vous traverserez, vous parviendrez à trouver un pub, un restaurant indien et sans doute un thaï. Il faut savoir que les repas se prennent assez tôt, à partir de 17h30-18h. Beaucoup de restaurant pratiquent la politique du BYO (bring your own), ce qui nous autorise à apporter et consommer ses propres boissons dès l’instant où l’on commande à manger (attention, si vous souhaitez acheter de l’alcool, il faut se rendre dans un « liquor shop » et non au supermarché). Autre pratique dans les cafés, les pubs, la petite restauration, la commande se fait au comptoir et est payée directement. J’avais lu que les tips n’existaient pas en NZ, dans les faits, il y a souvent une tirelire à la caisse ou une case prévue à cet effet sur l’addition.
SHOPPING
Clairement, pour les fashionistas, les accros du shopping, vos ardeurs vont vite être calmées en Nouvelle Zélande. Globalement, en dehors d’Auckland où vous pouvez retrouver quelques boutiques sympas (notamment sur Ponsonby Road), vous trouverez principalement des boutiques de souvenirs et des boutiques Kathmandu (articles de sports et de loisirs outdoor).
TRANSPORT
Comme vous avez pu le constater, nous avons passé un bon nombre d’heures dans la voiture lors de ce voyage. Il faut savoir qu’au pays des Kiwis les autoroutes sont rares, limitées à 100km/h et peu chères (attention aux pancartes, le paiement se fait via internet). D’une manière général, les routes sont à une voie et souvent sinueuses dans certaines parties de l’île du sud. Par conséquent, il faut vraiment raisonner en terme de temps plutôt que de distance lorsqu’on aborde la question de l’itinéraire. A savoir également, à plusieurs endroits vous pouvez être confronté à un petit bouchon en raison d’une circulation alternée (pour passer des ponts), c’est notamment le cas des routes vers Bay of Islands et Coromandel
(qui en prime sont pas mal fréquentées pendant la période estivale).
Concernant la location de voiture, vous n’êtes pas obligés d’avoir un permis international en revanche vous devez avoir la traduction. Si vous avez oublié (ou si comme nous, on vous a dit que ce n’était pas nécessaire), cela peut être fait sur place assez rapidement…moyennant 69$ par permis.
Concernant le stationnement, il est assez aisé de trouver une place même dans les grandes villes.
Dernière recommandation, embarquez quelques CD ou blindez votre compte Spotify car la radio est souvent très compliquée à capter.