ABECEDAIRE

NOUVELLE ZELANDE

Aotearoa est le deuxième nom de la Nouvelle Zélande et signifie « le pays du long nuage blanc » en maori (Ao : nuage ; Tea : blanc ; Roa : long). La légende raconte que ce sont les premiers maoris arrivés sur l’île qui auraient baptisé ainsi le pays en apercevant des rivages enveloppés de brumes, tel un long nuage blanc.

J’aurais volontiers évoqué les baleines, mais n’ayant pas pu en voir ce n’est pas ce que j’associerai au pays (bien que ça soit réellement le pays indiqué pour en voir et particulièrement à hauteur de Kaikoura (au nord de Christchurch sur l’île du Sud) considérée comme la capitale mondiale de l’observation des baleines en raison de son immense fosse faisant office d’un garde-manger d’exception à seulement 5 km du littoral. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Kaikoura signifie « festin de langouste »).
À défaut des baleines, je vais pouvoir vous parler de la bière néo-zélandaise (beaucoup plus facile à trouver!!) puisque ce breuvage a clairement les faveurs des Kiwis (avec une consommation moyenne de 64,7 litres par personne et par an (vs. 44,2 litres en France)). À l’instar de ce que l’on observe également en Europe, l’industrie de la bière artisanale en Nouvelle Zélande a connu un essor considérable sur ces cinq dernières années. Vous trouverez donc toujours un large choix de bières en pression dans la plupart des bars où vous arrêterez.

C comme cool, l’adjectif qui me vient en tête pour décrire les néo-zélandais. Tant dans son attitude que dans son look, le Kiwi est décontracté et cela se ressent clairement puisque qu’il se dégage une réelle douceur de vie dans tout le pays.

La douane néo-zélandaise est réputée pour être très stricte. Soucieux de préserver leur patrimoine marqué par une faune et une flore exceptionnelles, les Néo-Zélandais sont très vigilants sur ce qui entre dans le pays. Cela se traduit par une double inspection des bagages aux rayons X et (beaucoup plus mignon) par des chiens…et oui, première fois qu’on se faisait accueillir par des chiens dans un aéroport…et pour le coup, cela rend l’attente des bagages beaucoup plus sympathique. Par conséquent, évitez de débarquer avec de la nourriture et nettoyez bien la semelle vos chaussures de marche (du moins c’est ce que j’ai lu, en ce qui nous concerne, en bons randonneurs amateurs, nos chaussures étaient encore flambantes neuves…avec l’étiquette).

Endémique est un terme que vous lirez à plusieurs reprises étant donné que le pays abrite une quantité d’espèces végétales endémiques impressionnante. La Nouvelle Zélande détient d’ailleurs le deuxième titre de pays au plus fort taux d’endémisme au monde (le premier étant Hawaï). 82% des plantes sont natives du pays.

Clairement pour le F, c’est la Faune et Flore (double F) qui me vient en premier à l’esprit tant elle est exceptionnelle. Et en terme de Flore et de F, je me dois de citer la star du pays : la fougère. Véritable symbole du pays (et on comprend aisément pourquoi), la fougère est présente absolument partout et sous différentes formes puisque le pays compte plus de 1200 variétés. Durant ce voyage, j’ai développé une petite passion pour les fougères (et les otaries mais on y reviendra plus tard!!)…un peu comme pour les maisons, j’aurais pu m’arrêter tous les 5 mètres pour les prendre en photo. Il faut dire que la fougère est très photogénique (notamment Pour les amateurs de macrophotographie) et particulièrement le koru de la fougère (nom maori désignant la fronde d’une jeune fougère enroulée qui s’apprête à s’ouvrir).
La Faune, vous l’aurez compris, je vais bien évidemment parler des otaries et plus précisément les otaries à fourrure.  Surtout présentent dans l’île du sud, vous pourrez apercevoir des colonies d’otaries dans les coins du parc Abel Tasman (Tonga Island), sur le West Coast à hauteur de Westport ou encore dans la régions des Fiords (à Milford Sound) et sur la péninsule de Kaikoura. Autre animal qui nous a marqué, les lions de mer. Si vous croisez de gros patapouf affalés sur la plage (notamment dans la péninsule d’Otago), c’est que vous avez la chance d’avoir pour voisin de serviette un lion de mer…attention tout de même à ne pas troubler son repos. Enfin (et parce que je ne peux être exhaustive), je terminerai avec les oiseaux dont 70% sont natifs du pays. Le chant des oiseaux rythmera votre voyage (tant et si bien que  vous vous étonnerez à vouloir en enregistrer certains tant ils sont originaux). Pour les fans d’ornithologie , c’est tout au sud, sur Stewart Island qu’il faudra vous rendre. 

La Nouvelle Zélande est le paradis du golfeur. Avec plus de 400 parcours , elle détient le record du nombre de terrain de golf par habitant. En effet, vous vous rendrez assez vite compte que les terrains de golf sont partout et pour cause, le golf est le sport le plus pratiqué par les Kiwis. Le pays compte d’ailleurs de grands golfeurs, tels que Michael Campbell ou encore Lydia Ko.

Là, clairement je suis obligée de vous parler des Hobbits et plus précisément de Hobbiton. Situé à Matamata (à environ 1h de Hamilton et/ou Rotorua), le célèbre village des Hobbits se visite avec un guide qui ne manquera pas de vous raconter une quantité d’anecdotes et de multiplier les références à l’oeuvre et au film. 

La Nouvelle Zélande se compose de deux îles principales : l’île du Nord aussi appelée « île fumante » et l’île du Sud ou « île de Jade ». Le pays compte aussi une multitude de petites îles, notamment celles de Bay of Islands (extrêmité nord ouest), le paradis des oiseaux Stewart Island (extrémité sud) ou en core White Island, plus tristement connue en raison de l’éruption récente de son volcan qui a coûté la vie à plusieurs touristes.

Le jade, aussi appelé pounamu par les Maoris, est présente sur l’île du sud (notamment sur la côte ouest). Si vous voulez vous laisser séduire par cette pierre semi-précieuse, il faut vous rendre dans la ville côtière d’Hokitika qui abrite de nombreux ateliers de sculpteurs. 

Kiwi :

1. petit oiseau endémique de NZ, de la taille d’une poule, doté d’un long bec et de deux courtes pattes griffues, mais dépourvu d’ailes (ce qui est d’ailleurs une caractéristique que l’on retrouve chez plusieurs autres espèces endémiques). Oiseaux nocturnes et timides, les kiwis sont très difficiles à voir, sauf à se rendre dans un centre dédié à la protection des kiwis. Car oui, le kiwi est un animal fortement menacé puisque l’introduction de prédateurs tels que les opossums, les hermines, les chats ou encore les chiens a rendu la vie du kiwi beaucoup plus incertaine. Si le kiwi se doit d’être discret, vous aurez en revanche sûrement l’occasion d’entendre son chant puissant durant l nuit.

2. fruit à pulpe verte et à peau marron couverte d’une pilosité soyeuse, baptisé ainsi en référence à l’oiseau (sans le bec, ni les pattes). Contrairement à ce que son nom peut laisser penser, le kiwi n’est pas natif de NZ. Originaire de Chine et alors connu sous le nom de « groseille de Chine », il a été importé en NZ en 1906. Sa culture se développe massivement dans les années 1940s et se destine à l’exportation, notamment vers les Etats-Unis. Mais cet essor est très vite freiné par la guerre froide car le nom « groseille de Chine » rebute les américains. C’est à ce moment là que les néo-zélandais décident de rebaptiser le fruit « kiwi » qui devient une marque déposée en 1974. Dans les faits, on n’a pas tellement eu l’occasion d’en goûter, il semblerait que la région la plus indiquée pour visiter des plantations soit Te Puke, à Bay of Plenty (au nord de l’ile du Nord).

3. petit nom donné aux habitants de Nouvelle-Zélande

« lovely » c’est le terme utilisé à toutes les sauces par les Kiwis. Ca équivaut à un « super », « génial », « top »…bref, vous savez désormais ce qu’il vous reste à dire, si vous voulez vous la jouer local!

Très difficile de se décider pour cette lettre, tant il y aurait de choses à dire. Je pourrais évidemment vous parler des Maoris (principalement présents dans l’ile du Nord, notamment autour de Hamilton et Rotorua) ou encore du manuka (aussi connu sous le nom d’arbre à thé et dont le miel est vanté dans tout le pays pour ses propriétés antibactériennes et cicatrisantes), mais ça ne serait pas rendre hommage à nos fidèles partenaires de route…les moutons! Et oui, la Nouvelle Zélande c’est le pays du mouton puisqu’elle en abrite 32 millions (soit 8 moutons par habitant, ce chiffre tend néanmoins à diminuer, la vache lui faisant concurrence (la viande d’agneau rapportant moins que le lait)). Vous ne pourrez donc pas aller d’un endroit à l’autre sans croiser ces boules de laine confortablement installées dans leur immense pâturage.

« no shoes »…pas d’inquiétude, la personne que vous avez en face de vous ne vient pas de se faire dépouiller. Vous êtes simplement en présence d’un vrai néo-zélandais. En effet, il n’est pas rare et plutôt même assez fréquent de voir des Kiwis pieds nus dans la rue..donc là encore, vous savez ce qu’il vous reste à faire pour avoir l’air local. 

Déjà évoqué un peu plus haut, l’opossum est l’ennemi public numéro 1 à abattre…au sens premier du terme! Ne soyez donc pas étonnés par le nombre incalculable de cadavres d’opossums que vous trouverez le long de la route. Importé d’Australie, l’opossum (ou possum) a envahi la NZ et menace fortement sa faune et sa flore puisqu’il dévore la végétation, détruit les nids et les oeufs (dont ceux du kiwi) et transmet la tuberculose aux bovins.

Avant de partir en Nouvelle Zélande, je vous aurais sûrement parler du pavlova tant il avait été évoqué dans différents guides comme le dessert originaire du pays (bien que cette paternité soit disputée avec l’Australie). Mais dans les faits, on en a rarement trouvé au menu et après investigation auprès des locaux, on a compris qu’il s’agissait plus d’un plat de fête qu’on mange à Noël en famille. Du coup (et on restera dans le thème de Noël), je vais vous parler du Pohutukawa aussi appelé « arbre de Noël » en raison de sa période de fleuraison qui va de novembre à janvier avec un pic mi-décembre. Si vous y êtes à cette période, vous ne pourrez pas rater cet arbre imposant aux fleurs rouges vives 

Si la Nouvelle Zélande est le pays des sports extrêmes (cf. lettre X), Queenstown en est sa capitale. en effet, on ne compte plus le nombre d’entreprises de jetboat, de saut à l’elastique et d’autres activités installées dans cette petite ville. Située sur les rives du lac Wakatipu, non loin des chaines de montagne (dont Coronet Peak et The Remarkables), Queenstown dispose de tous les atouts pour être un véritable spot touristique été comme hiver.

Le rugby élevé au rang de religion est forcément le premier mot qui vient à l’esprit. Le problème est que n’y connaissant pas grand chose à ce sport et n’ayant pas eu l’occasion d’assister à un match, je serais plutôt mal placée pour en parler davantage. Par conséquent, je vais plutôt vous parler des routes que nous avons eu tout loisir d’explorer durant ces trois semaines de road trip. Outre le fait de conduire à gauche, vous risquez de relever d’autres singularités concernant les routes néo-zélandaises. En effet, les autoroutes sont rares, limitées à 100km/h et payables en ligne (bien faire attention aux panneaux qui vous indiqueront le coût (relativement minime) et le site web à consulter). Pour le reste, on est principalement sur des nationales à une voie, toujours limitées à 100km/h mais les lignes droites se faisant rares, cette vitesse est peu atteinte. Les embouteillages n’existent presque pas, on a quand même eu le droit à des ralentissements sur les routes un peu plus empruntées de Bay of Islands et Coromandel en raison des ponts à une seule voie (circulation alternée régie par un système de priorité, donc autant dire que vous pouvez attendre un petit moment si vous n’êtes pas du côté prioritaire). Une chose est sûre, durant toutes ces heures passées sur la route, vous apprécierez toujours la beauté des paysages traversés.

Ici c’est clairement l’odeur du soufre qui me vient à l’esprit, cette odeur d’oeuf pourri qui embaume toute la ville de Rotorua et ses parcs géothermiques. Pas de panique, on finit par s’y faire!

Un peu plus tiré par les cheveux (c’est qu’on aborde les lettres les moins faciles), ici je vais vous parler de l’explorateur Abel Tasman (premier européen à voir la Nouvelle Zélande) et plus précisément du parc national qui porte son nom. Situé au nord-ouest de l’île du Sud, ce parc est réputé pour être l’un des plus beaux du pays, mais aussi le plus fréquenté puisque nombreux sont les touristes qui s’essayent à l’une des 9 « great walks » de Nouvelle Zélande : l’Abel Tasman Costal Track. Alors concrètement, il faut savoir que le parc n’est accessible en voiture qu’aux extrémités (Wainui Bay au nord et Marahau au sud) et que l’Abel Tasman Costal Track n’est pas une boucle mais un long chemin de 60km qui longe en grande partie la côte. Cette randonnée peut se faire dans les deux sens (compter 3 à 5 jours, nuits en camping ou en huts), mais peut également se faire partiellement (si comme nous vous manquez de temps). Pour cela, il faut réserver des taxi boats (principalement au départ de Marahau), vous pouvez ensuite aller via un bateau sur une des plages du parc et revenir à pieds (ou inversement) ou arriver en bateau sur une plage et repartir d’une autre plage ou encore (pour les amateurs du farniente) vous limitez aux plages, profiter de leur sable fin (attention, température de l’eau vivifiante!) et faire l’aller-retour en bateau.

Gare aux UV en Nouvelle Zélande! En raison du trou dans la couche d’ozone, le rayonnement ultraviolet, à l’origine des brûlures et des cancers de la peau, y est l’un des plus forts au monde. Par conséquent, vous trouverez souvent des protections solaires en libre service à la terrasse des restaurants.

Pour la lettre V, j’évoquerai deux éléments d’ordre alimentaire, l’un étant ce que la Nouvelle Zélande fait de mieux, l’autre étant (à mon goût) ce qu’elle fait de pire.

On commence avec le mieux, le vin néo zélandais. Bon je ne vais pas mentir, on a débarqué là-bas en bons français dubitatifs (comment, la France n’a pas le monopole du vin??!) et si notre première tentative dans un pub de Bay of Islands s’est révélé être un échec, on a très vite revu notre jugement sur le vin néo-zélandais. Alors que le pays n’en est qu’à ses prémices, l’histoire viticole du pays ayant réellement débuté il y a une quarantaine d’années, il se démarque déjà par la qualité et la diversité de ses vins. Le pays a désormais une route des vins qui débute dans la région de Hawke’s Bay (sur la cote est de l’île du Nord), traverse Wairarapa pour rejoindre Wellington et finir sur l’île du Sud dans la région de Marlborough (au nord de l’île). 

Ce qu’elle fait de pire, la pâte à tartiner végémite. Bon, pour être tout à fait transparente, en Nouvelle Zélande on parle de marmite (végémite étant le pendant australien, mais j’avais déjà trop de mots en « m »). Mais alors qu’est-ce que c’est? La végémite/marmite (prononcer védjémaillte/mérmaillte) est une pâte à tartiner foncée, à base d’extraits de levure, d’épices et de légumes, servie au petit déjeuner. A première vue, pas de danger, vous serez peut-être même tentés de plonger la cuillère dans le pot, de bon coeur, persuadés d’avoir trouvé un concurrent à la célèbre pâte à tartiner italienne. Que nenni, ravisez-vous vite! L’odeur devrait déjà vous mettre la puce à l’oreille et le goût finira par vous convaincre que toutes les spécialités culinaires ne sont pas bonnes à suivre. Très salée, on a le sentiment de manger une pâte épaisse de kubor sauce soja. Bref, c’est une expérience à faire…mais vraiment du bout de la cuillère, pour ne pas mourir idiot! Une chose est sûre, les Kiwis en sont fan. Pour preuve, suite au séisme qui a frappé Christchurch en 2011, l’unique usine fabricant la marmite NZ avait été endommagée, ce qui avait entraîné une pénurie et plongé le pays dans ce que les médias ont appelé un « Marmageddon ». Certains pots se sont même vendus à des prix délirants au marché noir. Il faut croire qu’il faut être tomber dans la marmite petit pour comprendre!

Windy Welli ou le petit surnom donné à la capitale Wellington. Complètement enclavée entre de hautes collines, la ville est constamment « ventilée », et par là, comprendre grosses bourrasques de vent. Autant vous dire que le mistral marseillais m’a semblé bien calme en comparaison  

Bon là, je ne vais pas vous mentir, je sèche complètement pour le X et le Y. On va donc passer directement au Z, comme Zélande. Zeeland (en version néerlandaise) est une petite province des Pays-Bas absolument ravisante et signifie « terre de la mer ». En 1642, l’explorateur néerlandais Abel Tasman est le premier à poser le pieds dans le pays qu’il baptise alors Staten  Landt. Finalement les cartographes changent très vite le nom pour Nova Zeelandia en honneur de la province des Pays-Bas.